Pourquoi nous aimons et soutenons Belle…


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Pourquoi nous aimons et soutenons Belle et bien dans sa peau

17 avril 2023 | par Tania Amardeil

Sera : Quand on ne se sent pas bien mentalement, l’impact sur notre physique dans le processus de guérison peut être marqué. Pour moi, il est essentiel d’avoir belle apparence pour que je me sente mieux, et ce depuis longtemps. Avant mon diagnostic de cancer, j’ai souffert d’une maladie auto-immune, de fatigue chronique et de fibromyalgie. En d’autres mots, depuis une quinzaine d’années, je n’ai pas toujours été au sommet de ma forme. Et même quand je me sens moche, je tiens toujours à avoir belle apparence parce que cela m’aide à me sentir mieux. C’est une partie de ma réhabilitation.

 

Je suis en traitement de chimiothérapie actuellement, et je ne permettrai pas au cancer et au traitement de dicter mon apparence. D’accord, je suis chauve, j’ai le teint brouillé, la peau hyperpigmentée et sèche, mais peu importe. Je vais tenter d’avoir la mine la plus jolie possible en portant mon foulard avec style ou ma perruque, et en prenant soin également de ma peau. Je me maquille toujours quand je sors, même si ce n'est que pour me rendre à l’hôpital pour de la chimio. Je porte mes bottillons à talon – pas de veste avec pantalon assorti, mais bon. Que ce soit de la vanité ou pas, c’est en faisant cela que je me sens mieux. Être bien dans ma peau contribue grandement à mon processus de guérison. Je me sens davantage moi-même et en contrôle.

 

Quand on a le cancer, on sent une perte de contrôle. Mon épreuve a commencé pendant la pandémie. J’avais une toux persistante depuis des semaines après avoir contracté la COVID, et j’avais des difficultés respiratoires. Je me suis rendue à l’urgence, où on a fait une radiographie de ma poitrine. Le médecin, en remarquant des stries, a demandé que je sois vue par un pneumologue, qui lui m’a fait passer une tomodensitométrie. Les résultats ont montré qu’il y avait des nodules dans mes poumons et quelque chose dans mon sein gauche. La découverte était inattendue. J’ai passé une mammographie, une échographie et une biopsie. Puis on m’a annoncé les résultats : j’avais un carcinome canalaire de stade 1.

 

Frank : La nouvelle nous a frappés comme une tonne de briques. Nous nous sentions dans un tourbillon et nous avions du mal à saisir dans quelle situation nous nous trouvions.

 

Sera : Le diagnostic était vraiment moche. Les antécédents de cancer dans ma famille sont manifestes. Ma mère a eu un cancer du sein, comme toutes ses sœurs. Je n’étais donc pas surprise d’apprendre la nouvelle, mais j’étais tout de même secouée. Cela peut paraître ridicule et cliché, mais le diagnostic arrivait à un bien mauvais moment. J’étais très excitée de ma toute nouvelle promotion au travail. Frank et moi étions heureux de passer du bon temps ensemble et de voyager. Nous savourions également le temps passé avec nos deux enfants adultes. Frank, qui est entrepreneur, était occupé à mettre sur pied son entreprise. Je me suis soudain sentie dupée, et j’ai eu le sentiment « pourquoi moi, pourquoi maintenant ».

 

Mais il n’y avait qu’une chose à faire et c’était d’avancer. Après mon diagnostic, les choses ont bougé rapidement. En moins d’une semaine, j'ai eu une mastectomie partielle et la pathologie a révélé que le cancer était agressif et présentait des probabilités de récurrence. On m’a annoncé le traitement recommandé : chimiothérapie, radiothérapie et cinq ans d’hormonothérapie. Tant de choses ont changé en si peu de temps, et tout cela a commencé avec une simple toux. Nous avons vécu tout un tourbillon, mais il faut faire ce qu’il faut faire.

 

Après ma première séance de chimio, il a fallu moins de deux semaines pour que je perde mes cheveux. C’était difficile. J’étais connue pour mes cheveux longs, fournis et bouclés. J’ai dû m’habituer à cette perte, car pour moi c’était toute une affaire. Je ne crois pas que cela fait de moi – ou de toute femme qui ressent la même chose – une personne vaniteuse. 

 

Durant cette même séance, mon infirmière en oncologie m’a donné beaucoup de ressources. Parmi ces ressources, il y avait le programme de Belle et bien dans sa peau (BBDSP), qu’elle me recommandait fortement. Quand j’ai vu qu’il s’agissait de soins de la peau, de maquillage, et de prothèses et solutions capillaires, je me suis tout de suite inscrite. Les ateliers ont été fantastiques – très interactifs et remplis de conseils. Je savais déjà comment appliquer du maquillage, mais j’ai appris beaucoup de choses, comme d’éviter d’utiliser le même applicateur à maquillage quand on est en traitement pour le cancer, et choisir plutôt des cotons-tiges et des tampons jetables. J’ai aussi beaucoup appris sur les accessoires pour la tête et les prothèses capillaires. Aujourd’hui, je maîtrise l’utilisation des foulards pour me couvrir la tête. C’était réconfortant de voir toutes les autres personnes de partout au Canada qui participaient virtuellement et qui vivaient la même chose que moi. 

 

Frank : Perdre ses cheveux, voir sa peau changer, ce sont des choses qu’une personne ne vit pas normalement. Les cheveux font partie de l’identité des femmes et passer d’une chevelure follement belle, longue et bouclée à rien du tout, c’est nécessairement un choc énorme. Comment composer avec cela? Si une personne peut disposer de ressources pour l’aider, cela vaut de l’or.

 

Sera : Quand j’ai reçu la trousse, j’ai été si surprise! Je savais qu’elle me parviendrait par la poste. Mais quand j’ai vu la taille, et l’abondance de produits... Tout avait été prévu – du tonifiant au cache-cernes. Et cette trousse était offerte à des gens qui savent à peine comment s’y prendre pour les soins de la peau et le maquillage. J’ai pleuré. BBDSP avait pensé à tout. Je savais que de nombreuses personnes allaient bénéficier de ces produits, que cela leur apporterait le sourire et les aiderait à se sentir bien dans leur peau. C’est exactement ce que signifie le nom de l’organisation – belle et bien dans sa peau.

 

Frank : Ce que fait BBDSP est magnifique. Heureusement, nous ne manquons de rien, mais je sais que ce n’est pas le cas pour tous. Quand Sera a reçu la trousse, je me suis assis avec elle et pendant une heure, nous avons passé les produits un par un. Pour être honnête, je ne comprends rien à tous ces produits. Mais la réaction de Sera était incroyable. Tout ce qui peut aider une personne à traverser une épreuve comme le cancer mérite du soutien.

 

Les ateliers permettent aux gens qui vivent une situation semblable de se réunir, même si ce n’est que pour du soutien moral. J’ai vu Sera participer à l’atelier et je ne crois pas qu’elle n’ait jamais fait ce genre d’activité – elle était enthousiaste et comptait sur cela. Elle était prête quinze minutes avant le début de l’atelier, son matériel tout bien disposé devant elle. 

 

De petites choses qui font une grande différence. Quel que soit le type de cancer, quand on perd le contrôle, on risque de se sentir démuni. Le cancer, surtout le type qu’a eu Sera, ne se manifeste pas nécessairement parce que l’on a fait quelque chose de particulier – ce n’est que de la malchance. Pour une personne comme Sera, qui aime « réparer » les choses, cela peut susciter des luttes intérieures. Il est donc incroyable de voir une organisation apporter de l’éclat et du bonheur à une personne qui traverse ce type de situation, qu’une organisation restaure un peu le sentiment de contrôle personnel.

 

Sera : Nous sommes tous les deux si reconnaissants pour tout ce que fait BBDSP. J’ai téléchargé leur plus récent magazine, et j’ai lu chaque page et regardé toutes les vidéos intégrées.

 

Frank : C’est dynamisant.

 

Sera : Exactement, c’est dynamisant. Grâce à eux, je me sens mieux et je vois que je vais m’en sortir. Quand je suis découragée ou que je m’apitoie sur moi-même, je feuillette les pages que j’ai marquées dans le magazine et je me dis « OK, tu vas y arriver! » 

 

Frank : C’est exactement pourquoi j’ai été motivé à faire un don à BBDSP. Cette organisation aide les gens à se sentir mieux, et c’est quelque chose de puissant. Les gens découvrent BBDSP le jour où ils en ont besoin. Mais je suis si heureux que cette organisation existe.


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