Accepter la "nouvelle normalité"


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Accepter la "nouvelle normalité"

3 juin 2021 | par Frances Barnes

Il n'y a pas de véritable façon de décrire ce que l'on ressent lorsqu'on vous annonce que vous avez un cancer. Entre le moment où les mots quittent les lèvres de l'oncologue et celui où ils arrivent à vos oreilles, le temps semble ralentir et s'arrêter. Un cancer ? C'est un cancer ? Ce qui n'était au départ qu'un rendez-vous de plus sur ma liste de choses à faire dans la journée, qui aurait dû être suivi d'un déjeuner avec une amie, s'est avéré être l'un des moments les plus marquants de ma vie.

Demandez à n'importe quelle femme de plus de 40 ans et elle vous dira qu'elle connaît quelqu'un qui a été touché par le cancer du sein. Aussi répandu soit-il, personne - y compris moi - ne pense jamais qu'il fera partie du nombre croissant de femmes diagnostiquées. Le cancer vous rappelle que vous n'êtes pas invincible. Le cancer vous invite dans son monde, que vous soyez prête ou non... et croyez-moi, personne ne l'est jamais.

 

Heureusement, la tumeur était petite (8 mm) et la radiothérapie a été la première étape de mon parcours pour me libérer du cancer. Même si le chemin était tout tracé, la réalité était que je devais commencer à faire deux heures de route entre Medicine Hat et Lethbridge pour subir une tumorectomie et un traitement. Le fait d'avoir un oncologue extraordinaire a contribué à apaiser mes inquiétudes, je savais que je pouvais compter sur " mon gars " pour tout ce dont j'avais besoin.

 

Le fait d'être bien soignée a rendu certaines choses beaucoup plus faciles dans le processus. Ainsi, lorsque j'ai commencé à perdre mes sourcils et mes cils après ma quatrième séance de chimiothérapie, je savais que je pouvais faire confiance à mon équipe soignante lorsqu'elle m'a recommandé les ateliers Belle et bien dans sa peau. J'ai participé à l'atelier sur les soins de la peau et à celui sur les solutions capillaires et j'ai trouvé les deux très instructifs. Mais je me suis sentie très proche de la bénévole qui animait l'atelier sur les perruques et les alternatives capillaires, Michelle, parce qu'elle était une survivante du cancer et qu'elle a parlé très honnêtement de son expérience. Je me suis sentie à l'aise. Elle m'a fait sentir que j'étais la bienvenue, que j'étais en sécurité et que mon expérience était valable - ce qui n'est pas facile à faire quand on a un cancer pendant une pandémie mondiale.

 

Lorsque Michelle m'a encouragée à porter ma perruque et à m'exprimer, j'ai pensé : " Je vais ABSOLUMENT porter ma perruque" ! J'ai dû magasiner un peu pour trouver un poseur de perruque qui avait la même attitude, mais je me suis dit : " Si je dois faire ça, je veux me sentir bien en le faisant ».

 

À ma grande surprise, la femme du magasin qui m'a aidée était Michelle ! Elle se souvenait de moi depuis l'atelier parce que j'avais posé tellement de questions ! Je me suis tellement amusée avec elle, et j'ai vraiment eu l'impression que l'énergie positive, optimiste et encourageante des ateliers en ligne se prolongeait. Je me suis sentie très chanceuse de pouvoir la rencontrer. C'était la dernière personne que je m'attendais à voir, mais c'était un plaisir d'être aidée par quelqu'un qui se soucie vraiment de mon bien-être.   

 

Même si le cancer peut vous rappeler que vous n'êtes pas invincible et que vous n'êtes peut-être pas heureux d'être dans ce nouveau monde étranger, j'ai eu la chance de ne pas avoir l'impression d'être toute seule. J'ai été accueillie dans une communauté de personnes qui se soucient vraiment de moi. Aussi insignifiant que cela puisse paraître, le fait de savoir que l'on peut porter une perruque si on le souhaite a eu un impact positif sur moi. Cela m'a aidée à me rappeler que je ne suis pas seule, qu'il y a des gens à mes côtés, que je peux m'en sortir et que je suis quand même là malgré un diagnostic de cancer.









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