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Faire face au cancer pendant la grossesse : Le voyage inattendu d'une infirmière en oncologie

1 mai 2025 | par Tania Amardeil

Travailler comme infirmière en oncologie est mon rêve depuis longtemps. La perte de ma mère, emportée par un cancer du sein, a définitivement influencé et ma décision de travailler en oncologie et mon désir d'aider les gens. C'est incroyablement gratifiant. Mais une chose est sûre : je ne m'attendais pas à me retrouver de l'autre côté du diagnostic, à moi-même faire face au cancer.

Je ne m'attendais surtout pas à ce que ce soit à l'âge de 30 ans – et enceinte de 24 semaines de mon premier enfant. Ma mère est décédée alors que je n'avais que deux ans, et recevoir soudainement le même diagnostic alors que j'étais sur le point de devenir moi-même maman était plus que terrifiant. J'ai pratiquement perdu connaissance lorsque j'ai appris la nouvelle. Je n'arrêtais pas de penser : « Quoi ? Je suis enceinte. Ce n'est pas censé arriver ». Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il s'agissait d'un véritable coup de théâtre.

Bien que cette nouvelle ait été la plus difficile à recevoir, je suis très reconnaissante que la maladie ait été détectée à un stade précoce. Je suis reconnaissante qu'il y ait eu des médicaments de chimiothérapie que je pouvais prendre et qui étaient sans danger pour mon fils à naître. J'ai les médecins et les infirmières les plus extraordinaires – mes collègues du centre de cancérologie de Sudbury, en Ontario, sont devenus mon équipe soignante du jour au lendemain. J'ai une merveilleuse équipe de soutien grâce à mon mari, Ryan, et à ma belle-mère, que je considère vraiment comme ma mère, car elle a été une véritable maman pour moi toute ma vie. Elle a été mon roc. Cette épreuve m'a donné une toute nouvelle perspective sur la lutte contre le cancer, même si je m'occupe de patientes et patients cancéreux depuis sept ans maintenant.

Par exemple, bien que j'aie soutenu des patients et patientes atteintes de cancer dans leur parcours quotidien en tant qu'infirmière, j'ai sous-estimé les conséquences mentales et émotionnelles que le traitement du cancer aurait sur moi. Tout d'abord, la perte de mes cheveux a été très difficile. J'avais toujours pensé : « Oh, c’est rien que des cheveux, ça va repousser ». Mais ce ne sont pas que des cheveux. C’est une partie de moi, de mon estime de moi-même et de la façon dont je me présente au monde.

Je connaissais déjà Belle et bien dans sa peau (BBDSP) grâce à mon travail dans la salle de chimiothérapie; c'est devenu une ressource très précieuse pour moi. Je me suis immédiatement inscrite à un atelier, et c'était vraiment génial. En tant qu'infirmière, j'avais souvent entendu parler de l'impact de BBDSP, mais en faire l'expérience directe était complètement autre chose. Comme pour la perte de mes cheveux, je n'avais pas pleinement saisi ce que cela signifierait pour moi jusqu'à ce que j'en fasse l'expérience.

J'ai emmené ma belle-maman à l'atelier en tant que personne soutien, et ça a fait un grand bien à l'âme. J'ai reçu d'excellents conseils en matière de coiffure et de maquillage; mais plus encore, cela m'a donné un puissant sentiment d'espoir. Cela m'a aidée à retrouver mon estime de soi et à rendre l'expérience terrifiante que je vivais beaucoup moins effrayante. J'ai adoré entrer en contact avec d'autres femmes qui vivaient la même chose que moi. J'avais tout le soutien du monde, mais les gens ne comprenaient pas vraiment ce que je vivais, parce que, eh bien, ils n'avaient pas le diagnostic. Pouvoir partager mon expérience avec les femmes de l'atelier était vraiment spécial.

Je suis très reconnaissante que BBDSP existe et que mes futures patientes et patients aient la possibilité de participer à ces ateliers. Et maintenant, je peux parler personnellement de cette expérience. Lorsque je pourrai reprendre le travail, je sais que je serai en mesure de communiquer avec mes patients et patientes et de les soutenir à un tout autre niveau.

Mon fils, Matthew, est arrivé, et les choses vont tellement mieux maintenant. Une grande partie de l'anxiété et de la peur de l'inconnu que j'ai ressenties – à propos du cancer, à propos du fait d'être mère pour la première fois – se sont estompées. Ce voyage m'a permis de mieux comprendre la résilience, tant pour moi que pour mes patientes et patients.









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