Après que sa fille ait survécu à un cancer alors qu’elle n’avait que 19 ans, Lynn Fecteau a voulu offrir un soutien aux autres familles qui se retrouvent dans une situation semblable.
Sa fille Gabrielle avait appris en juin 2015 qu’elle souffrait du lymphome de Hodgkin, alors qu’elle étudiait à l’université d’Ottawa. Pour ses traitements, elle devait donc voyager entre Timmins et la capitale nationale.
Et c’est à Ottawa qu’elle s’est inscrite à un atelier Belle et bien dans sa peau.
« Cela a changé sa vie », se souvient Lynn Fecteau. « Elle est sortie de l’atelier heureuse et débordante de vitalité, confiante et avec une nouvelle façon de voir les choses. »
Le centre d’oncologie de l’hôpital de Timmins assure bien quelques traitements dans la région, mais les services psychosociaux et les programmes comme Belle et bien dans sa peau sont « inexistants », dit Lynn Fecteau.
« Les gens doivent se rendre jusqu’à Sudbury », affirme-t-elle. « Ils ne devraient pas avoir à faire quatre heures de route pour assister à un programme. »
Lynn Fecteau a donc fait appel à sa communauté pour que le programme Belle et bien dans sa peau soit offert dans sa ville du nord-est de l’Ontario.
« J’ai personnellement vu l’impact qu’a eu ce programme sur la vie de Gabrielle », raconte-t-elle. « Je voulais que notre communauté puisse profiter de ses bienfaits et avoir une lueur d’espoir. »
L’idée a facilement fait son chemin.
La Caisse populaire locale a versé 20 000 $ pour que le programme soit présenté durant deux ans à Timmins, le Collège Boréal a fourni le site nécessaire, des maquilleuses et esthéticiennes locales ont fait contribution de leur temps bénévolement et la commission scolaire, ainsi que plusieurs membres de la communauté, ont prêté main-forte.
« C’était réellement un effort collectif », dit Lynn Fecteau.
Le tout premier atelier Belle et bien dans sa peau de Timmins se déroulera le dimanche 3 décembre, de 13 h 30 à 15 h 30, au Collège Boréal.
Gabrielle, maintenant âgée de 21 ans et en rémission depuis 2016, est heureuse de voir que le programme est offert dans sa ville natale.
« Ce type de service donne de l’espoir, et c’est ce qui nous manquait à Timmins », affirme-t-elle. « L’impact physique n’était, pour moi, que la moitié de ma lutte. Les effets psychologiques du cancer — comment on se sent émotivement, comment les effets secondaires, comme la perte des cheveux et autres effets, nous affectent — occupent une grande partie de notre quotidien, et il faut y faire face. »
Le second atelier à Timmins est prévu pour le lundi 26 février, de 18 h 30 à 20 h 30.