Surmonter le retour du cancer du sein —…


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Surmonter le retour du cancer du sein — Comment la famille et la communauté ont tout changé

14 mars 2025 | par Tania Amardeil

Je pensais avoir tourné la page. Je pensais que mon expérience du cancer était derrière moi, loin dans le passé. Lorsqu'une mammographie de routine a conduit à un nouveau diagnostic de cancer du sein en 2023, ce fut un choc total. Le cancer avait récidivé après 13 ans.

Au début, je me suis blâmée pour ce diagnostic. Je pensais avoir fait tout ce qu'il fallait – bien manger, faire du sport, prendre soin de moi. Je me demandais « Qu'est-ce que j'ai fait de mal? », « Comment cela a-t-il pu se produire? » J'ai commencé à douter de mes moindres gestes, de chaque bouchée que je mettais dans ma bouche. J'ai perdu confiance en moi. Mais j'ai vite compris que m'en vouloir ne servirait à rien. Je devais agir. Je devais reprendre le contrôle.

Cette fois, j'ai opté pour une double mastectomie avec reconstruction. C'était l'option la plus sûre – je ne voulais plus dépendre des mammographies. Et même si j'étais réticente à l'idée de subir à nouveau une chimiothérapie après ma première expérience douloureuse, je savais que c'était nécessaire. Heureusement, le traitement a été un peu plus facile cette fois-ci. J'ai reçu un nouveau traitement de refroidissement du cuir chevelu qui m'a aidée à prévenir la perte de cheveux, ce qui a changé la situation pour moi sur le plan émotionnel. Bien que la chimiothérapie ait continué à poser des problèmes – nausées, fatigue et éruptions cutanées – le fait de conserver une partie de mes cheveux m'a donné l'impression de ne pas m'être complètement perdue face à la maladie. Le refroidissement du cuir chevelu était une innovation à laquelle je n'avais pas eu accès la première fois, j'étais donc reconnaissante de pouvoir l'essayer.

La mise en place d'un système de soutien a été également une priorité pour moi. Je suis originaire de l'île Maurice, une île tropicale au large de l'Afrique du Sud, et la majeure partie de ma famille y est encore, si bien que j'ai dû créer mon propre réseau ici. J'ai découvert Belle et bien dans sa peau (BBDSP) et la participation à leur atelier a fait une énorme différence. Mon apparence est très importante pour moi, et il était réconfortant de me sentir choyée et soignée, surtout après tous les coups et les mauvaises nouvelles que j'avais reçues. L'atelier m'a aidée à reprendre confiance en moi et m'a mise en contact avec un groupe de femmes qui comprenaient exactement ce que je vivais.

J'ai également créé un groupe de marche pour les personnes atteintes de cancer et, plus tard, j'ai rejoint un groupe de bateaux-dragons pour les survivantes du cancer du sein. En voyant la force de ces pagayeuses, je me suis sentie forte moi aussi. S'ils et elles peuvent le faire, je le peux aussi. C'était encourageant. Après ma première expérience du cancer, j'étais impatiente de passer à autre chose et d'oublier. Mais aujourd'hui, je me rends compte qu'il est important de rester en contact avec la communauté du cancer et avec d'autres personnes survivantes. J'ai survécu deux fois à un cancer. C'est ma vie et ma réalité, et je l'accepte maintenant.

Cette fois, mon fils a également joué un rôle plus important dans mon rétablissement. Il n'était qu'un bambin la première fois que j'ai eu un cancer, mais maintenant qu'il est adolescent, il fait partie de mon système de soutien. Il adore la photographie, et chaque fois que je me maquillais, il prenait des photos de moi et les éditait. Cela m'a permis de me sentir bien dans ma peau et c'est devenu notre moment de complicité; ces photos occupent désormais une place spéciale dans mon cœur.

Aujourd'hui, je chéris chaque instant avec mon mari et mon fils. Nous cuisinons, nous nous promenons, nous faisons du shopping, nous regardons des films – ces petits moments de la vie quotidienne sont tout ce qu'il y a de plus important pour moi. Je suis reconnaissante pour chaque jour et, plutôt que de pleurer sur ce qui m'est arrivé ou de m'inquiéter pour l'avenir, je choisis de vivre dans le présent. Le cancer fait peut-être partie de mon histoire, mais il ne définit pas qui je suis.









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