Lorsqu’on m’a demandé de passer une deuxième mammographie, j’ai essayé de ne pas m’inquiéter. Il n’y avait pas d’antécédents de cancer du sein dans ma famille, alors j’espérais que tout se passe pour le mieux. Peu de temps après, mon médecin m’a appelée pour me confirmer que j’avais un cancer du sein invasif. J’étais avec mon groupe d’étude biblique quand j’ai reçu la nouvelle. Je n’ai pas versé une seule larme et ne l’ai dit à aucune femme à l’église. J’ai simplement poursuivi l’étude biblique. J’ai gardé cette nouvelle pour moi pendant très longtemps.
J’estime que je suis une personne ouverte, mais quand j’ai appris que j’avais un cancer, je ne voulais pas tout le bruit – tous les gens qui me diraient quoi faire, et qu’ils sont désolés. J’ai continué de travailler, mais je n’ai rien dit à mes collègues. Sauf pour mon mari, ma nièce, qui vit avec moi, et ma sœur à Singapour, j’ai gardé le diagnostic pour moi.
Je me suis plutôt tournée vers Dieu. Je lui ai dit : « D’accord, Dieu, montre-moi maintenant comment traverser ça. Tout est sous Ton contrôle. Guide-moi. » Dieu m’a dit de demeurer calme, j’ai donc lâché prise.
Durant ce temps d’abandon, j’ai ressenti de la paix. Je pouvais voir toutes les bonnes choses qui se présentaient à ce moment de ma vie. C’étaient de petites choses, comme l’opération exécutée à temps, ma chimio et ma radiothérapie qui se déroulaient parfaitement et la grande gentillesse du personnel de l’hôpital. J’ai remercié Dieu d’avoir veillé à ce que tout se déroule si bien.
Je me suis rasé la tête de façon proactive, quelques jours avant le début de la chimiothérapie parce que je savais que la perte des cheveux pouvait être un traumatisme et je ne voulais pas vivre cela. Je me suis acheté une perruque, que je n’ai portée que deux fois. J’aimais être chauve et porter des foulards. J’aimais les couleurs vives et je tentais toujours de me coiffer la tête d’un foulard harmonisé à mes vêtements. Mon passe-temps favori consistait à trouver toutes sortes de couleurs et motifs. C’était un autre petit cadeau du ciel.
Nous souhaitons tous être beaux, que ce soit en dedans ou en dehors – surtout quand nous sommes malades. Je refusais que le cancer dicte ma vie, qu’il l’emporte. C’est pourquoi il était important pour moi d’avoir l’air bien et en santé. Les ateliers Belle et bien dans sa peau (BBDSP) ont été fabuleux. J’ai aimé apprendre comment dessiner mes sourcils. Et l’animatrice, qui était une survivante de cancer du sein, a été magnifique. Elle savait exactement ce que nous étions en train de vivre.
Personne ne peut traverser cette épreuve pour vous, mais Dieu peut vous guider et les gens qui vous aiment peuvent vous accompagner. Je suis très reconnaissante envers mon équipe médicale et les ressources comme BBDSP, car ils ont été à mes côtés tout au long de mon épreuve.
